Petites listes de décès improbables mais vrais…
Parce que la mort est parfois insolite et ingrate, voici une compilation des décès macabres les plus étonnants que j’ai trouvés. Bien qu’elles semblent improbables, ces anecdotes sont toutes considérées comme véridiques et considérées comme authentiques.
- Eschyle et la torture
- Le Ballon de la mort
- Les raisins de la colère
- Roue de l’infortune
- Coup dur
- Le bâton du chef
- La fin et les moyens
- Mort par gourmandise
Eschyle et la torture
En 456 avant J.-C., Eschyle, le père de la tragédie grecque, est âgé de 69 ans. Il vit à Gela, en Sicile. Un jour, se promenant dans les environs, il voit un aigle planer au-dessus de sa tête, à la recherche d’un rocher pour briser la carapace de la tortue qu’il tient entre ses serres. Mais prenant apparemment la tête chauve d’Eschyle pour une pierre, il lâche la tortue dessus. Le poète est tué instantanément. Ses amis se souviennent alors que l’oracle avait prédit qu’Eschyle serait tué d’un coup venant du ciel.
Le Ballon de la mort
En 1785, Jean-François Blanchard, le pionner français du ballon, est le premier homme à traverser la manche par voie aérienne. Sa femme, tout aussi intrépide, et également aéronaute de renom, fait un grand nombre de montées en ballon pour célébrer des évènements nationaux, en particulier le mariage de Napoléon en 1810. Sur cette gravure du XIX e siècle (à droite), Mme Blanchard plonge vers la mort après que les feux d’artifice ont enflammé son ballon en 1819. Son mari a été tué en 1809 alors qu’il utilisait un parachute de son invention.
Les raisins de la colère
Calchas fut, dit-on, l’un des plus grands devins de la Grèce antique. Les récits sur sa mort racontent qu’un autre devin, le voyant en train de planter ses vignes, lui prédit qu’il ne boirait jamais de son vin. Une fois les vignes mûres, Calchas fabrique son vin. Puis il invite son rival à une fête pour démentir la prédiction, que son hôte répète encore au moment où Calchas porte la coupe à ses lèvres. Calchas est saisi d’un fou rire, et meurt d’étouffement.
Roue de l’infortune
En septembre 1927, la danseuse Isadora Duncan admire une Bugatti de course qui appartient à Benoît Falchetto, un propriétaire de garage à Nice. Comme celui-ci espère que cet intérêt se transforme en achat, il lui propose d’essayer la voiture. La danseuse est très légèrement habillée, et n’a qu’un foulard de soie sur les épaules ; Falchetto lui propose sa veste de cuir, mais elle refuse.
« Adieu, mes amis, je pars pour la gloire !», crie-t-elle, lançant théâtralement son foulard derrière elle pendant que la Bugatti démarre. Quelques secondes plus tard, le long foulard, traînant par terre, s’emmêle dans une des roues de la voiture, et Isadora est étranglée
Coup dur
La magicien Harry Houdini présente dans son spectacle le tour suivant : il contracte tant les muscles de son ventre qu’on peut lui donner des coups de poing sans que cela lui fasse mal. Le 22 octobre 1926, Houdini est couché dans sa loge du Princess Theater de Montréal, lorsqu’il reçoit la visite du boxeur amateur Joselyn Gordon Whitehead. Celui-ci lui demande s’il peut vraiment supporter les coups de poing dans le ventre. Le magicien a à peine le temps de répondre que Whitehead lui assène quelques coups féroces sur l’abdomen.
Le lendemain, Houdini se sent mal. À Détroit, le lundi suivant, il s’effondre sur scène : rupture d’appendice et péritonite. Il meurt six jours plus tard.
Le bâton du chef
En 1687, Jean-Baptiste Lully, directeur de l’opéra de louis XIV, dirigeant un Te Deum pour le roi, bat la mesure au moyen d’un grand bâton. Par accident, il fait tomber la lourde baguette sur son pied. Celui-ci s’infecte et Lully mourra peu après.
La fin et les moyens
Le riche et avare fabriquant de vin français Samuel Tapon n’a que deux passions dans la vie : ses étendues de vignoble à Cognac, où il possède aussi quelques châteaux, et l’argent. En octobre 1934, il perd environ 75000 dollars dans une tentative de spéculation. Inconsolable, il se rend dans un village et achète un morceau de corde – après l’avoir longuement marchandé. Puis, il rentre chez lui et se pend, laissant une fortune de deux millions de dollars.
Mort de gourmandise
Si c’est vrai que bien des gens sont morts de faim, certains ont marqué l’histoire parce qu’ils mangeaient beaucoup trop. C’est le cas de Adolphe-Frédéric, roi de Suède entre 1751 et 1771, qui adorait manger. Il aimait tellement mangé qu’il en est mort.
En effet, un soir, il a mangé un repas géant, bien arrosé au champagne, qui se composait de homard, de caviar, de choucroute, de hareng fumé ainsi que d’une bonne soupe au chou. Après la 14eme portion de son dessert préféré, du semla (une brioche fourrée à la pâte d’amande et à la crème), il eut un léger malaise, qui allait bientôt devenir un terrible mal de ventre. Cette indigestion fut fatale.
Sources:
Facts and fallacies ( Sélection du Reader’s Digest ) 1988 p.392-393