Simple supercherie ou mystère incompris ?
En 1924, une collection d’objets archéologiques est mise au jour à Glozel ( France), par un agriculteur qui défriche son champ Émile Fradin, alors âgé de 16 ans aide son grand-père au champ et découvre une cavité remplie d’ossements, de crânes humains, de vases et de morceaux de poterie. Le jeune homme continue de chercher espérant découvrir de l’or… en fait, il n’en trouvera jamais. Mais un médecin voisin, le Dr Antonin Morlet comprend l’importance arhcéologique du site et acquiert le contrat de location du champ concerné. Experts et curieux se bousculent au champ, car la nouvelle des trouvailles étranges faites par Fradin a été vite colportée. De grands spécialistes de la préhistoire viennent au site et le déclarent véridique. Mais des discordes de scientifiques débutent et on aura alors les tenants du pour et du contre de l’authenticité du site de Glozel.
Une commission déclare que les objets sont des faux étant donné que diverses coordonnées ne cadrent pas avec les connaisances de l’époque concernant l’histoire de cette région. Tel un renne représenté sur l’un des objets mais qui, selon le sexperts, aurait disparu de France depuis le néolithique. On commence alors à raconter qu’Émile Fradin a fait lu-même les faux de Glozel. Une étude effectuée au carbone 14 est peu concluante. Le physicien danois Vagn Mejdhall, quant à lui, effectuera une datation par thermoluminescence et obtiendra trois résultats; l’âge de fer, le moyen-âge et le XVIIIième siècle. Certains objets sont donc anciens mais il ne s’agit pas d’un site entièrement préhistorique. Par contre, une autre analyse au carbone 14 estimera l’une des pièces à 17 000 ans d’âge ! Suite à ces nouvelles données on verra le retour des scientifiques du monde entier et en 1975 on reconnaît l’authenticité du site; les ossements auraient de 15 000 à 17 000 ans, les tablettes (sur lesquels on retrouve des inscriptions ne correspondant à aucune écriture connue) auraient 2500 ans et les céramiques seraient âgées de 5000 ans.
Le mystère principal reste bien sûr la diversité d’âge dans un même site, quoiqu’il faut noter que celui-ci fut fouillé sans aucun ordre préétabli, sinon il est fort probable qu’on aurait pu dater les découvertes par couches de terrain. L’écriture remarquée sur les tablettes a été qualifiée par certains de pré-celtique mais aucune identification réelle n’est encore admise aujourd’hui. En 1983 et 1990 de nouveaux sites furent cherchés dans la région, sans succès. Encore aujourd’hui, le débat n’est pas terminé entre les partisans du véridique ou du frauduleux site arhcéologique mais il semble bien qu’Émile Fradin ait enfin été reconnu comme l’homme qui a découvert une nouvelle civilisation européenne encore inconnue par les archéologues. Ce pauvre homme, décrié, bafoué, a toujours maintenu la réalité de sa découverte. Les diverses dates attribuées aux objets ont cependant longtemps laissé croire à un site créé artificiellement par l’enfouissement de divers objets anciens. Cependant, on croit aujourd’hui qu’un même site a dû être occupé à diverses époques, amenant le fait que les nouveaux habitants s’installaient sur les vestiges des précédents occupants, superposant ainsi les objets de divers âges. Quoiqu’il en soit l’écriture n’est toujours pas déchiffrée, la civilisation concernée pas encore identifiée et l’énigme de Glozel n’est certes pas résolue.
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