Son nom se prononce Grand Mont. Même adolescent, il se forge la réputation de gentilhomme. À 14 ans, choqué par les manières d'un officier qui fait la cour à soeur, il le provoque en duel. Les épées sont tirées et l'officier frappé de trois coups mortels. Pendant qu'il agonise, on lui tend une plume pour qu'il rédige son testament. Il y pardonne à Grammont, affirmant être «l'artisan de mon malheur, tout s'est passé dans l'honneur» et lègue une somme à la soeur bien-aimée et à Grammont lui-même. Aucune action judiciaire n'est donc prise contre Grammont, mais on l'inscrit de force à l'école des mousses. Un marin voyage, c'est donc un exil déguisé qu'on lui impose.
Pourtant Grammont se plaît sur un navire. Il apprend vite. D'abord le langage ordurier de marins dont il usera ensuite abondamment, manière de renier qu'il est gentilhomme. Il apprend aussi tout ce qui concerne la navigation. Très vite aussi, il se fait une solide «réputation». En peu de temps, il devient capitaine d'une frégate corsaire de la marine française avec laquelle il capture une flottille hollandaise si riche qu'on la surnomme «la bourse d'Amsterdam».
Sa part du butin se chiffre à 80 000 livres qu'il dépense en huit jours dans les tavernes et les bordels des Antilles Françaises. Il garde 2 000 livres qu'il risque au jeu et qui lui permettent de gagner la somme nécessaire pour acheter un navire de 50 canons. Il rend ses galons d'officier de marine et devient flibustier.
On dit Grammont robuste, petit, brun et basané. Son regard vif et sa langue agile, capable de discours mielleux ou de maudire à coups d'effroyables blasphèmes et de basses insultes. Son seul handicap au yeux des flibustiers est qu'il se dit athée, alors qu'eux recommandent leurs âmes à Dieu avant d'aller assassiner, piller ,violer, etc. Quatre grandes expéditions marquent sa carrière : Maracaibo en 1678, Cumaná en 1680, VeraCruz en 1682, Campeche en 1686.
Mais le roi de France veut que cessent les activités des flibustiers qui ne s'accordent plus avec sa politique. Pour l'inciter à changer de métier, il le nomme lieutenant du roi pour la province méridionale de Saint-Domingue. Grammont remercie poliment le gouverneur de l'île de la Tortue qui lui remet le brevet du roi. Cependant, peu de temps après, il part à la tête de trois navires et deux cents hommes pour une destination inconnue. On ne le reverra jamais.
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Sources:
wikipedia.org et mrugala.net
Texte ajouté par Sehrus
Dernière modification: Mardi 24 Avril 2007