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- LE GÉNOCIDE DU RWANDA -

Le génocide au Rwanda débuta le 6 avril jusqu’au 4 juillet 1994. En seulement 100 jours, ce génocide, le plus rapide de l'histoire, provoque la mort d ’environ 800 000 Rwandais, en majorité Tutsi. Ceux qui parmi les Hutu se sont montrés solidaires des Tutsi ont aussi été tués comme traîtres à la cause Hutu.

 

Le massacre du Rwanda

Au début du XXe siècle, les colonisateurs Allemands vantent la supériorité génétique des Tutsi sur des bases raciales et morphologiques. Selon eux, les Tutsis se distingueraient par leur intelligence et la finesse de leurs traits contrairement aux Hutu, maillon manquant entre le singe et le Tutsi. Les Allemands et plus tard les Belges décident de se reposer sur les premiers dans l'administration coloniale, qui auront seul accès aux études (à l'exception du séminaire, accessible aux Hutu) tandis que les Hutus sont employés aux basses besognes.

En 1931, une carte d'identité ethnique est mise en place, indiquant le groupe auquel appartient le citoyen : tutsi, hutu ou twa. Elle sera abolie en 2003.

Les racines de la haine

Les articles de la série génocide au Rwanda permettent de mieux cerner l'autorité initiale de la monarchie Tutsi qui régnait sur le pays au moment de l'arrivée des colonisateurs allemands, puis la façon dont leurs successeurs belges ont figé la structure de la société rwandaise en l'organisant sur des rapports hiérarchiques raciaux (Tutsi « supérieurs » contre Hutus « destinés à servir »). Au moment de l'indépendance, un renversement d'alliance s'opère contre les Tutsi entre les colonisateurs et les Hutu. Ce contexte explique l'animosité entre Hutu et Tutsi (l'existence même de ces deux ethnies est dénoncée par certains éthnologues comme une construction historique, voir Ethnisme au Rwanda), l'exil d'une partie des Tutsi vers les pays limitrophes et leur désir de retour.

Localisation du Rwanda en Afrique

 

Le Manifeste des Bahutu rédigé en 1957 par Grégoire Kayibanda est considéré comme le texte fondateur de la politique ethniste qui marquera les premières décennies du Rwanda indépendant. Les Hutu créent leur propre parti politique en 1959: le Parmehutu, pour la promotion du peuple hutu. Les Tutsi sont poursuivis, des assassinats et des massacres sporadiques ont lieu, des maisons sont incendiées et les Tutsi fuient par milliers en Ouganda, au Burundi et au Congo.

Au cours des années soixante plusieurs tentatives peu organisées de retour armé des exilés sont repoussées par le Rwanda et toujours ponctuées par des massacres de Tutsi restés au Rwanda. Le premier massacre important des Tutsis au Rwanda a lieu en décembre 1963. entre 8 000 et 12 000 hommes, femmes et enfants sont massacrés. Le journal Le Monde évoque un génocide (édition du 4 février 1964) et Radio Vatican parle à ce moment-là du plus "terrible génocide jamais perpétré depuis celui des Juifs". En 1972 au Burundi voisin, un très important massacre de masse des Hutu burundais par l'armées burundaise à majorité Tutsi fait, selon les Hutu, environ 200 000 morts. Ce massacre impressionna vivement les Hutu Rwandais. Le pouvoir du président Grégoire Kayibanda s'affaiblissait et en 1973, il tente de réactiver l'unité politique du Rwanda contre la menace Tutsi. Les élèves et professeurs Tutsi sont exclus des collèges rwandais. Quelques massacres ont lieu dans des établissements scolaires. Une nouvelle vague d'exil des Tutsi s'ensuit et Juvénal Habyarimana prend le pouvoir à la suite d'un coup d'État en juillet 1973.

Autres causes

Différents sociologues et grands journalistes de presse internationale insistent sur la grave crise foncière, due à la surpopulation, que traversaient le Rwanda et le Burundi depuis de nombreuses années. Cette crise foncière dans des pays où la majorité de la population tire sa subsistance des produits de la terre a progressivement fait éclater les structures sociales et transformé la région en une poudrière où n'importe quel événement pouvait provoquer une explosion de violence contre le premier bouc émissaire venu. Cette thèse est validée par le fait que des massacres ont eu lieu même dans des régions où il n'y avait pas de Tutsis, et que la troisième ethnie du Rwanda, les Twas, 1% de la population, qui était au bas de l'échelle sociale et ne représentait aucun enjeu de pouvoir, a également été victime du massacre.

La question de la préparation

Une série de massacres dirigés contre les Tutsi s'était déjà déroulée depuis 1959. En 1994, une campagne médiatique échauffait les esprits contre les Tutsi depuis plusieurs mois. Selon certains experts auprès du TPIR (notamment Jean-Pierre Chrétien mais également le professeur Filip Reyntjens), il y avait un projet génocidaire datant de plusieurs années, et finalement exécuté par les extrémistes hutu de l'entourage du président Habyarimana, constitués aussitôt après sa mort en gouvernement intérimaire sous l'instigation du colonel Bagosora. Selon cette thèse, les « médias du génocide » tenus par les Hutu extrémistes furent un élément essentiel de la préparation et la mise en œuvre du génocide. Les missions parlementaires belge et française retiennent cette thèse. De leur côté, les Hutu accusèrent la radio Muhabura du FPR d'avoir tenu le même discours de haine, « même si celui-ci n'a jamais eu la même consonance ethnique que le langage tenu par Radio des Mille Collines », selon le rapport du Sénat belge.

L'organisation Avocats sans frontières Belgique tient également la préparation pour établie, en particulier sur la base des documents produits à l'audition d'Alphonse Higaniro devant la Cour d'Assises de Bruxelles et du témoignage de François-Xavier Nzanzuwera, procureur de Kigali jusqu'en 1995.

Claudine Vidal, citée comme témoin de contexte dans le cadre du procès de quatre Rwandais en Belgique en 2001, a déclaré qu'«Il n’y a pas de massacres spontanés de cette envergure. Il faut des dirigeants, il faut une organisation.»

Le rapport publié en juillet 2000 par l'Organisation de l'unité africaine remarque qu'il n'existe pas de preuve écrite suffisamment précise pour formaliser et dater la préparation du génocide.

Expert auprès du TPIR depuis 1996, André Guichaoua a conclu de ses investigations que le génocide n'était pas planifié à l'avance. Il a été organisé, notamment à l'échelon local, mais pas avant l'attentat du 6 avril 1994.

Bernard Lugan, témoin-expert cité par la défense auprès du TPIR, estime que le génocide des Tutsis est vraisemblablement le fruit d'une « psychose collective », préparée par les haines mutuelles, mais non planifiée. Dans son dernier ouvrage, M. Lugan nuance et précise son point de vue à la lumière des travaux de M. Guichaoua : dans un premier temps, au nord du Rwanda, certains Hutus, notamment parmi les ethno-nationalistes, ont cherché à « se faire justice eux-même », suite à l'attentat du 6 avril, en exterminant les Tutsis, dans une totale anarchie ; puis, au sud, l'extermination s'est répandue, mais, cette fois, elle a été encadrée par une partie de l'administration locale. Serge Desouter, prêtre catholique également cité comme témoin-expert par la défense auprès du TPIR, considère quant à lui que la question de la planification n'est pas tranchée et affirme que tous les arguments fournis jusqu'ici pour démontrer la planification sont mensongers ou erronés .

Des organisations de défense des droits de l'homme notoires estiment que les théories qui contestent la préparation du génocide relèvent de la négation de nombreux faits constatés et de nombreux témoignages, tels que celui du général Varret, militaire français. Les députés français en font état dans leur rapport en 1998 ».

Le 6 avril 1994, le deuxième président du Rwanda Juvénal Habyarimana, un Hutu élu après avoir pris le pouvoir par un coup d'État en 1973, est assassiné. Alors qu'il s'apprêtait à atterrir à Kigali, son avion est la cible de deux missiles et s'écrase. L'avion transportait aussi le président burundais Cyprien Ntaryamira, qui périt avec Juvénal Habyarimana. Plusieurs enquêtes ont essayé de déterminer après les événements l'instigateur de cet attentat (les responsabilités sont étudiées dans le chapitre Les événements initiaux). Aucune des hypothèses émises n'a pu être encore définitivement confirmée. Dans un premier temps, les Hutu extrémistes ont été soupçonnés. Ils auraient eu besoin de la disparition du président Habyarimana pour avoir les mains libres et lancer le génocide. Mais à la suite de plusieurs témoignages, notamment celui d'un ex-lieutenant du FPR, Ruzibiza, réfugié en Norvège, et au vu de documents recueillis en Russie, le général Paul Kagame (chef du FPR) a été mis en cause par le juge français antiterroriste Jean-Louis Bruguière. L'ordonnance de soit-communiqué a été publiée et un certain nombre de mandats d'arrêts délivrés contre des proches de Kagame. Le juge recommande que le président Kagame lui même soit traduit devant un tribunal international.

Pendant la nuit du 6 avril, l'attentat fut l'élément déclencheur du génocide réalisé par les ethno-nationalistes hutus. Sur les ondes de la Radio des Mille Collines, radio de propagande Hutu, le signal du début du génocide fut, dit-on, la phrase "Abattez les grands arbres".

Immédiatement, la France et la Belgique évacuèrent leurs ressortissants et ceux des autres pays occidentaux.

Le 7 avril 1994, 10 Para-Commando's belges, du 2e bataillon commando, ont été assassinés par des militaires des FAR. Les corps n'ont été retrouvés que le lendemain. Ils avaient pour mission de protéger la première ministre Agathe Uwilingiyimana. Ce commando était aussi composé de cinq ghanéens qui furent capturés avec les belges, mais furent relâchés.

Un gouvernement intérimaire fut constitué en quelques jours sous la houlette du colonel Bagosora qui se révéla rapidement être l'homme fort du régime après la disparition du Président Juvénal Habyarimana. Les FAR (Forces armées rwandaises, c’est-à-dire l'armée régulière rwandaise) combattent le FPR (Front patriotique rwandais, composé de Tutsi exilés combattant le régime à partir de l'Ouganda depuis 1990). Les milices Interahamwe (issues du MRNDD, le parti présidentiel) et Impuzamugambi (issues de la Coalition pour la défense de la République, organisation ethno-nationaliste), exécutent ce qu'elles appellent « le travail », parfois assistées par les FAR. Le « travail » consiste pour les extrémistes hutus à massacrer à travers tout le pays les Tutsi, ainsi que certains Hutu modérés réputés hostiles à ce projet et considérés comme des « traîtres ». La population utilise essentiellement des machettes, des houes et des gourdins cloutés. Plusieurs ministres du gouvernement intérimaire ont été reconnus coupables de participation au génocide, deux autres ont été relaxés. Les procès-verbaux des conseils des ministres, qui permettront de connaître le rôle du gouvernement en tant que tel, n'ont pas encore été exposés lors d'un procès.

Cent jours d'extermination

Pendant trois mois, la Radio Télévision des Mille Collines encourage et guide jour après jour, heure par heure le génocide, citant nommément les Tutsi non encore tués à tel ou tel endroit. Les massacres atteindront des sommets dans l'horreur. L'ampleur du massacre (en trois mois, 1 million de personnes sont tuées selon le FPR, 800 000 selon l'ONU et l'OUA), sa cruauté (des femmes enceintes sont éventrées, la violence sexuelle est fréquemment employée, des tueries ont lieu au sein de familles mixtes, le sadisme se manifeste dans de nombreux cas) et le nombre d'exécutants en font un des événements les plus atroces du XXe siècle. Les Tutsi trouvent rarement un refuge. Les églises par exemple ne seront d'aucune protection et seront au contraire le théâtre de massacres de masse quand les Tutsi s'y sont réfugiés. En revanche, plusieurs opérations de sauvetage ont eu lieu, notamment à Giti, où aucun Tutsi n'a été tué, grâce aux autorités locales. Le bourgmestre de Giti a été félicité par le président Pasteur Bizimungu après la victoire du FPR.

Le génocide constitue en outre un désastre économique avec les destructions de biens (notamment les troupeaux) et les pillages.

Dès la première semaine du génocide, partant du nord du Rwanda, une zone limitrophe de l'Ouganda qu’ils ont conquise de 1990 à 1993 contre les FAR, les rebelles du FPR de Paul Kagame, formés majoritairement d'exilés Tutsi mais aussi de Hutu de l’opposition, occupent leur pays d'origine pour prendre le pouvoir. Cette progression s'accompagne d'exactions faisant de nombreuses victimes, hutues mais aussi tutsies. De 1990 à 1993 les FAR avaient été formées et réorganisées par l'armée française, précisément pour contrer les attaques du FPR, attaques qui étaient systématiquement accompagnées de massacres. De leur côté les responsables du FPR se sont appuyés sur l'armée ougandaise, dont certains étaient officiers depuis que le Président Yoweri Museveni avait conquis le pouvoir en Ouganda.

Génocide et viol au Rwanda
Génocide et violence au Rwanda

Photographs taken by Major Stevn Stec, (UNAMIR) Gikondo Parish, Kigali. April 1994.

 

Le 30 avril 1994, le bureau politique du Front patriotique rwandais publie un communiqué selon lequel le génocide est presque terminé. Il « appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à ne pas autoriser le déploiement de la force proposée, parce que l'intervention des Nations unies à ce stade ne peut plus servir un quelconque but en ce qui concerne l'arrêt des massacres. » Les massacres sont pourtant loin d'avoir cessé.

Génocide et viol au Rwanda
Génocide et violence au Rwanda

Photographs taken by Major Stevn Stec, (UNAMIR) Gikondo Parish, Kigali. April 1994.

 

Pendant toute la période du génocide, la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (MINUAR), commandée par un Canadien, le major-général Roméo Dallaire, tente d'obtenir un cessez-le-feu entre le FPR et les FAR et un arrêt des massacres. Il tente, de plus, d'obtenir des Nations unies l'autorisation de procéder à la saisie des caches d'armes, autorisation qu'on lui refusa plus d'une fois. Devant cette inaction de l'ONU, le général Dallaire n'avait aucune marge de manœuvre pour tenter de protéger le peuple rwandais. Quinze jours après le début du génocide, l'ONU, très inquiète du fait de l'assassinat de dix casques bleus belges, réduit fortement les effectifs de la MINUAR. La Belgique décida de rapatrier tous ses soldats ainsi que tous ses ressortissants. Sous l'influence déterminante des États-Unis qui ne veulent absolument pas être interpellés par l'opinion internationale et devoir intervenir (le fiasco somalien est encore récent), l'ONU tarde à qualifier de « génocide » les massacres, on les qualifie plutôt d'"actes de génocide". Mais à partir de mai 1994, devant la gravité de la situation, elle met sur pied la MINUAR 2 qui se révèle dans l'impossibilité d'intervenir immédiatement. Devant ce retard, la France obtient des Nations unies d'organiser le 22 juin 1994 l’opération Turquoise, jusqu'au 22 août 1994, date prévue de déploiement de la MINUAR 2. Elle obtient ensuite de créer, dans le sud-ouest du Rwanda, une « zone humanitaire sûre » (ZHS), le 4 juillet 1994, après quelques accrochages avec le FPR.

Malgré la progression rapide du FPR vers la capitale Kigali, qui est prise le 4 juillet 1994, le génocide coûtera la vie à des centaines de milliers de Tutsi et Hutu modérés. Les miliciens Hutu et les FAR battent en retraite au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo). Deux millions de réfugiés Hutu partent également, redoutant les représailles et exactions du FPR. Le 19 juillet 1994, un gouvernement fondé sur les derniers accords d'Arusha, mais dominé par le FPR, prend les rênes du Rwanda. Le président de la République et le Premier ministre sont des Hutu dits modérés. Celui qui a conduit le FPR à la victoire, le général-major Paul Kagame, vice-président et ministre de la défense, devient l'homme fort du Rwanda.

Les conséquences du génocide

À partir de la deuxième quinzaine de juillet 1994, une épidémie de choléra éclate dans les camps de réfugiés hutu au Zaïre. Cet épisode, qui a été fortement médiatisé, a souvent été confondu avec le génocide et l'a même en grande partie occultée. Il a occupé une grande part de l'énergie des soldats de l'opération Turquoise.

Au fur et à mesure de son entrée au Rwanda, le FPR s'est livré à une série de massacres dont l'existence n'est plus niée, mais dont le bilan reste à définir. La majorité des réfugiés Hutu sont rentrés par vagues successives au Rwanda au cours des années suivantes. Une partie des FAR rentrée au Rwanda a été réintégrée dans l'APR (Armée patriotique rwandaise), les nouvelles forces gouvernementales rwandaises. En 1996-1997 de nombreux réfugiés civils Hutu, poursuivis dans les forêts du Congo, ont été massacrés (200'000 selon Rony Brauman, Stephen Smith et Claudine Vidal[20]) par les forces alliées (armées du Rwanda, l'APR, et de l'Ouganda, et rebelles zaïrois) ou sont mortes de famine ou d'absence de soins.

Le massacre du Rwanda


Cette coalition a renversé le président du Zaïre Mobutu Sese Seko et porté Laurent Désiré Kabila à la tête de la nouvelle République démocratique du Congo en 1997.

Dix ans après le génocide, les affrontements entre les forces génocidaires et le FPR au Zaïre constituent encore un des facteurs de l'instabilité de la République démocratique du Congo. Selon les gouvernements du Rwanda et du Burundi, les extrémistes Hutus restent une menace permanente et justifient des interventions déstabilisatrices et souvent meurtrières vivement dénoncées par la RDC. Ces interventions s'inscrivent dans la première guerre du Congo et la deuxième guerre du Congo dans laquelle une dizaine de pays africains se sont impliqués et qui ont coûté la vie d'au moins 3 à 4 millions de Congolais. Le FPR est accusé par les opposants et dissidents rwandais, par le groupe d'expert de l'ONU chargé d'étudier cette question, l'ancien ministre congolais Honoré Ngbanda Nzambo d'utiliser la présence d'anciens génocidaires en RDC comme prétexte au pillage de cette région.

Les FDLR, qui regroupent une partie des anciennes forces génocidaires, ont accepté d'être désarmées début avril 2005 et de rentrer au Rwanda. Si ce désarmement se confirme le Rwanda n'aura plus de raisons d'intervenir en RDC.

Par ailleurs, le gouvernement rwandais, estimant que la France refusait de reconnaître ses responsabilités dans le génocide, a rompu ses relations diplomatiques avec ce pays le 24 novembre 2006, suite à la recommandation du juge Jean-Louis Bruguière de poursuivre le président Paul Kagame devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour sa « participation présumée » à l’attentat contre l’avion de l’ex-président rwandais Juvénal Habyarimana, et a mis en place une commission d'enquête.

Les juridictions internationales et nationales face au génocide

Le 8 novembre 1994, la résolution 955 du Conseil de sécurité de l'ONU crée le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour juger les principaux responsables du génocide.

La Cour pénale internationale est compétente pour tous les crimes commis après sa création le 1er juillet 2002. Elle n'est donc pas compétente pour juger des crimes commis au Rwanda pendant le génocide.

Les juridictions gacaca

Le 15 janvier 2005, huit mille nouvelles juridictions gacaca (tribunaux populaires chargés de juger les auteurs présumés du génocide rwandais de 1994 — prononcer « gatchatcha ») ont entamé la phase administrative de leur travail. Elles s'ajoutent aux sept cent cinquante gacaca pilotes mises en place depuis 2001 dans certaines régions du pays. Les gacaca sont inspirées des anciennes assemblées villageoises. Elles ont été créés pour juger tous les présumés auteurs du génocide à l’exception des planificateurs et des personnes accusées de viols qui sont jugés par les tribunaux conventionnels ou par une juridiction de l'ONU. Plusieurs millions de personnes, les simples exécutants, sont donc concernés par cette juridiction. Le jeudi 10 mars, les premiers procès ont eu lieu à travers tout le pays. Malgré l'environnement social défavorable aux rescapés du génocide, qui demeurent très minoritaires au sein de la population, les gacaca sont craints par les anciens Interahamwe. Environ 6 000 personnes ont tenté d'échapper à la justice en fuyant vers le Burundi et ont été rapatriées de force en juin 2005 par les autorités rwandaises et burundaises.

Les gacaca ont été critiquées par Amnesty International et Reporters sans frontières[24]. AI et RSF accusent ces tribunaux de ne pas respecter « les critères internationaux définissant un procès équitable, ni les principes de la non-discrimination », de procéder à des arrestations arbitraires, et de condamner des personnes coupables d'opposition au gouvernement FPR, bien plutôt que de génocide.

La « compétence universelle » de certains tribunaux nationaux leur permet d'accepter les poursuites contre certains responsables du génocide. Un jugement a eu lieu en Suisse, un autre en Belgique, un jugement est en cours en France contre un prêtre rwandais. Un procès est aussi en cours au Canada. Six autres plaintes ont été déposées en février 2005 pour « complicité de génocide ou crime contre l'humanité » devant le tribunal militaire français, contre des militaires français, à identifier, et éventuellement leurs responsables militaires et civils. Le procureur nommé sur l'affaire a, tour à tour, refusé d'ouvrir une instruction, puis rejetée 4 des plaintes sur 6, jugeant celles-ci infondées (décembre 2005). Le juge d'instruction aux armées, s'opposant à cette décision, repêchait ces 4 plaintes (ordonnance du 16 février 2006). Le parquet faisait alors appel de cette décision. Le 29 mai 2006, la cours d'appel de Paris confirmait la recevabilité des 4 plaintes litigieuses et le 3 juillet rejetait un nouveau recours en nullité du parquet qui concernait les auditions menées par le juge d'instruction en 2005 au Rwanda pour entendre les plaignants.

 



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Source: wikipedia.org

Textes ajoutés par Sehrus
Dernière modification: Mercredi 29 Août 2007

 

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